Mercredi 7 décembre 2022 une quinzaine de fascistes armés membres du groupuscules de la « Bastide Bordelaise » ont attaqué une conférence de deux députés NUPES à la faculté de Bordeaux Montaigne.
Peu connu encore publiquement, ce groupuscule a vu officiellement le jour en août dernier. Créé par une base d’anciens militants de Génération Zemmour, il est passé par différentes phases d’évolution jusqu’à aujourd’hui. Comme nous commencions à la décrire dans notre article sur la Génération Z en mars dernier, ce ramassis d’écervelés s’est tantôt fait appeler « canailles bordeaux hooligans » puis « indep bordeaux » ne laissant que peu de doutes quant à leurs intentions et leur attrait pour l’action violente. C’est en août dernier que la petite troupe officialise son existence en ouvrant des comptes sur les réseaux sociaux au nom de la « Bastide Bordelaise ».
Ce groupuscule est aujourd’hui composé d’une quinzaine de membres actifs que nous retrouvions par exemple en octobre dernier pour la venue de Bardella à Pessac.
Emeric (1), Luca (2), Maxime (3), Yanis (4), Adrien (5) avec d’autres de leurs petits copains.
Ce sont ces mêmes personnes qui étaient les auteurs des jets de projectiles sur la Pride en juin dernier, et une partie de ces décérébrés a également pris part aux exactions racistes perpétrées dans le quartier St Michel en juin dernier. Depuis, ils sont à l’origine de différentes agressions sur des personnes isolées dans le centre-ville de Bordeaux.
Revenons sur l’attaque de la réunion publique des deux députés de la NUPES à la fac. Malgré leur volonté évidente de ne pas être reconnaissables, nous pouvons facilement identifier sur les vidéos différents membres de la Bastide Bordelaise.
Tout d’abord, difficile de passer à côté de leur leader Yanis, dont nous dépeignions déjà le portrait dans un de nos précédents articles. C’est lui qu’on voit se camoufler à l’aide d’un drapeau français sur une vidéo et se balader avec une matraque télescopique sur une autre.
Cet apprenti militaire (il suit une formation pour l’armée auprès de la structure « Karma fit » à St Loubes, structure que côtoie également au moins une autre personne affiliée au groupe), originaire de Chambéry, est à l’origine de la création du groupe. Présent sur les attaques de la pride et de St Michel, il est également de toutes les agressions du groupe, menant souvent à la baguette ses petits camarades fascistes. Ce fou de Dieu menaçait déjà publiquement de mort sur Instagram des personnes désignées comme antifascistes il y a quelques mois. Son procès reporté en avril 2023, au côté de 4 autres de ses camarades pour l’agression de la pride ne semble pas freiner ses ardeurs.
D’autres personnes sont identifiables sur les vidéos partagées de l’attaque d’hier. Tout d’abord un certain Emeric Dio, coach sportif à Pessac, reconnaissable à son manteau marron et son casque de moto. Il n’en est pas à son coup d’essai puisque nous le retrouvions déjà sur des vidéos en janvier dernier en train de courser des manifestants dans les rues de Bordeaux.
Emeric est un fervent passionné de moto, un coup c’est le casque, l’autre ce sont les gants coqués.
Autre habitué de ces actions et lui aussi présent sur la fac, Enguerrand Ottaviani, dont nous présentions déjà le joli parcours ainsi que celui de son père, ancien chanteur dans un groupe néo nazi. Ce coup-ci, c’est de son frère Mayeul qu’il se fit accompagner, ce dernier oubliant malheureusement de se cagouler sur une des vidéos.
Enguerrand et Mayeul Ottaviani
Enfin, Mathias Pain, très actif au sein du groupe et adepte de l’exhibition de ses muscles sur les réseaux sociaux est également identifiable avec son accoutrement bombers – docks noirs.
Au moins une autre personne est identifiée sur les vidéos comme sur d’autres agressions, notamment celles de St Michel.
Il est impensable que cette poignée d’écervelés racistes puisse continuer à perpétrer ce genre d’agressions en toute impunité. Nous appelons à la mobilisation de l’ensemble de notre camp et, en ce sens, l’Offensive Antifasciste Bordeaux entend bien tout mettre en œuvre pour faire disparaitre la Bastide Bordelaise le plus rapidement possible.
Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous ce vendredi 09/12 à 12h30 sur le parvis de l’université de Bordeaux 3 pour montrer à l’extrême droite qu’elle ne sera jamais la bienvenue, ni à la fac, ni à Bordeaux et ni ailleurs.
Bordeaux ville antifasciste !