UNI – Bastide Bordelaise : les liens de l’extrême droite à Bordeaux

Suite aux récentes élections étudiantes dans les facultés, nous souhaitions revenir sur un groupe d’extrême droite qui tente de s’afficher plus régulièrement sur les parvis : l’UNI.
Si nous faisons ce choix, c’est aussi pour mettre en lumière les liens que tissent les individus qui composent l’UNI bordeaux avec le groupuscule néofasciste La Bastide Bordelaise.

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L’OAB fête ses deux ans !

Cela fait maintenant 2 ans que nous nous sommes créés afin de poursuivre la lutte antifasciste sur Bordeaux.

Cette nouvelle année fut riche en activités et nous avons essayé d’être présent-es sur tous les fronts, que ce soit dans les manifestations, dans les universités, dans la rue, sur les murs, dans les salles de concerts, dans les conférences, dans les médias et les écrits.

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Dissolution de « Bordeaux Nationaliste »

« Bordeaux nationaliste », groupe créé en 2016 sous l’appellation du « menhir » (nom donné au local qui abritait les fascistes à Bègles) vient d’être officiellement dissout en conseil des ministres ce mercredi 1er février.

Que les choses soient claires, nous ne nous réjouissons nullement de cette dissolution qui s’apparente plus à une opération de communication du gouvernement qu’à une réelle volonté de combattre les groupuscules fascistes. Nous n’attendons rien de Darmanin et sa clique. Nous considérons que ce gouvernement, habitué à promouvoir des lois autoritaires ou islamophobes, attaquant chaque mouvements sociaux ou contestation, opposé aux travailleurs et dont le seul programme politique consiste à faire du Rassemblement National la première force d’opposition n’est en rien un barrage à la prolifération de ces groupuscules fascisants. De plus, ces dissolutions débouchent bien trop régulièrement sur des reconstitutions, Lire la suite

Qui sont les fascistes à l’origine de l’attaque de la conférence de la NUPES à la fac de Bordeaux ?

Mercredi 7 décembre 2022 une quinzaine de fascistes armés membres du groupuscules de la « Bastide Bordelaise » ont attaqué une conférence de deux députés NUPES à la faculté de Bordeaux Montaigne.

Peu connu encore publiquement, ce groupuscule a vu officiellement le jour en août dernier. Créé par une base d’anciens militants de Génération Zemmour, il est passé par différentes phases d’évolution jusqu’à aujourd’hui. Comme nous commencions à la décrire dans notre article sur la Génération Z en mars dernier, ce ramassis d’écervelés s’est tantôt fait appeler « canailles bordeaux hooligans » puis « indep bordeaux » ne laissant que peu de doutes quant à leurs intentions et leur attrait pour l’action violente. C’est en août dernier que la petite troupe officialise son existence en ouvrant des comptes sur les réseaux sociaux au nom de la « Bastide Bordelaise ». Lire la suite

 

Bordeaux nationaliste, vie et (future) mort d’un groupuscule fasciste

Depuis leur virée violente et raciste du 24 juin dernier en plein cœur de St Michel, jamais le groupuscule « Bordeaux nationaliste » n’avait autant fait le buzz. Il faut dire que la faiblesse numérique des troupes qui le composent (on parle de 10 à 12 personnes n’habitant même pas toutes sur la CUB) ne lui permet qu’en de très rares exceptions de faire parler de lui. Nous tacherons dans cet article de dresser un rapide inventaire (histoire, composition et actualité) de cette petite bande fascisante qui se retrouve depuis quelques temps sous la lumière des projecteurs. [Lire la suite…]

Clément Présent ! 03-06-22

Cela fait 9 ans que Clément Méric, syndicaliste et militant antifasciste était assassiné par l’extrême droite dans les rues de Paris.

Cette date tragique est pour nous l’occasion non seulement d’honorer sa mémoire mais également de poursuivre ses luttes qui n’ont jamais eu autant d’importance qu’aujourd’hui.

A l’heure où des fascistes assassinent de nouveaux en plein Paris, où les idées d’extrême droite se diffusent plus que jamais et que ces dernières arrivent aux portes du pouvoir, il est primordial de mettre en lumière ce danger et ceux qui ont lutté pour le combattre.

Nos pensées vont également à Federico Martín Aramburú ainsi qu’à tous ceux qui luttent coûte que coûte contre l’extrême droite.

Pendant que certains s’érigent en barrage à l’extrême droite devant les médias par stratégie pour participer derrière au tournant autoritaire et raciste que nous vivons, nous luttons dans nos rues et nos quotidiens, tout comme Clément avait choisi de lutter.

Des initiatives fleurissent, la jeunesse se mobilise, il ne revient qu’à nous tous.tes de continuer à se rassembler pour construire une alternative à ce monde ✊

UNE VIE DE LUTTE PLUTOT QU’UNE MINUTE DE SILENCE

 

Manifestation antifasciste à Saint-Michel – 01/07/2022

Vendredi 1er Juillet à 18h, une semaine après les agressions racistes orchestrées par une dizaine de fascistes de « Bordeaux Nationaliste », un rassemblement a eu lieu place Saint-Michel en réaction face à ces agressions et en solidarité avec les riverain.e.s.

À l’appel de l’Offensive Antifasciste Bordeaux et de nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives, 600 personnes se sont rassemblées.

Des prises de parole ont d’abord eu lieu, puis les centaines de personnes determinées et motivées se sont élancées dans les rues de Saint-Michel. Torches, drapeaux, banderoles et chants ont rythmé cette marche, où habitant.e.s du quartier et militant.e.s ont fait démonstration de force et de solidarité.

À la fin de la marche, de nouvelles prises de paroles ont eu lieu. La notre rappellera la nécessité et l’urgence de se mobiliser pour la fermeture du local fasciste du 33 rue Brulatour. Voilà maintenant plus de 6 ans que « Le Menhir » est le point de rassemblement d’exactions racistes, et d’accueil de néo-nazis des quatre coins de la France. Si ce sujet est passé au second plan pendant de trop nombreuses années, il est plus que jamais nécessaire de se remobiliser dans les prochaines semaines pour la fermeture de ce local.

Ce rassemblement a démontré la véritable force politique et antifasciste de Bordeaux. Il faut maintenant continuer à lutter et s’organiser face à l’extrême droite.

Bordeaux ville antifasciste !

Génération Z : Apprentis fascistes ?

Les héritiers du G.R.E.C.E ont malheureusement lu et compris Gramsci et force est de constater que jamais l’extrême droite française n’a autant régné sur le plan culturel. L’illustration la plus criante de cette hégémonie est sans contestation possible l’achat par Bolloré d’un empire médiatique lui permettant d’y déverser son idéologie fascisante et réactionnaire. Nous vous encourageons vivement, à ce propos, à aller jeter un œil au « collectif stoppons Bolloré » : https://www.stopbollore.fr/

Pour parfaire son offensive, il s’est doté d’un pantin dorénavant candidat à l’élection présidentielle en la personne d’Éric Zemmour.

Ce laquais fascisant aura su ces derniers mois se créer un impressionnant réseau de soutiens. Et c’est ainsi qu’ont fleuri, avant même l’annonce officielle de sa candidature, des comités militants un peu partout en France. Créée en Avril 2021, « Génération Z » est le nom que se sont trouvés les apprentis fascistes ayant décidé de militer pour le « journaliste » vedette de Cnews.

L’Aquitaine et Bordeaux n’échappent pas à cet effet de mode. En mai 2021, différents comptes Génération Z Aquitaine sont créés sur Twitter, Instagram ou encore Facebook leur permettant depuis de communiquer sur à peu près tout ce qui pourrait s’apparenter à une action militante : collages nocturnes, tractage aux Chartrons…

Difficile de donner une image précise des personnes militant au sein de Génération Z Aquitaine tant l’immense majorité est composée de nouveaux venus, sans passé militant ni culture politique. On retrouve toutefois quelques têtes connues pour chapeauter tout ça, anciens adhérents des républicains, du RN ou encore de l’Action Française. C’est au sein de cette dernière, organisation royaliste et antisémite, que certains ont fait leurs classes. C’est le cas par exemple de Luca Cisilotto, que l’on retrouve en train de tracter avec l’AF quelques mois seulement avant la création de GZ.

Bérénice Schuppert, militante active de GZ à Bordeaux était à l’origine une fervente défenseuse de la cause LGBTQI. C’est donc en toute logique qu’elle s’investit aujourd’hui dans la campagne d’un candidat misogyne, homophobe et LGBTQIphobe.

On a récemment vu les « bikers » néo-nazis du « Tovtatis Clan », via leur boîte « Drakkar Protection Sécurité », assurer le service d’ordre d’une réunion du parti de Zemmour dans la salle Son-Tay dans le quartier Belcier, le 19 février dernier à Bordeaux. On notera au passage que Diederik Meynier entretient toujours une relation étroite et amicale avec la maréchaussée locale.

En parcourant leur compte Instagram, on trouve également des images de soirées aussi diverses que variées où il semblerait que la prise de photo soit obligatoire dès lors que ces jeunes gens se retrouvent à plus de cinq en un même lieu. Assez étonnant pour un groupe se définissant comme une organisation politique qui prétend accéder au pouvoir en se présentant aux futures élections présidentielles puis législatives. Passer une soirée à Bordeaux sans finir aux urgences doit être un fait suffisamment remarquable pour que Génération Z Aquitaine juge nécessaire de le partager sur ses réseaux.


Ici au HMS PUB à côté de la Victoire, où GZ y a ses habitudes tout comme au Connemara Irish Pub entre autres.

Cette tendance à la photo assortie de poses virilistes typées hooligan est très à la mode au sein de la galaxie virtuelle d’extrême droite. On ne présente plus aujourd’hui « Ouest Casual », le canal Telegram néo-nazi rémo-parisien qui recense à peu près tout ce qui s’apparente de près ou de loin à une action de l’extrême droite européenne. Un phénomène qui a largement dû influencer les néo-militants qui composent Génération Z Aquitaine avec la récente diffusion de cette photo de groupe sobrement titrée « Canailles Bordeaux Hooligan » à laquelle s’ajoute les saluts à trois doigts, symboles des nationalistes serbes et également utilisés comme variants du salut nazi.


Augustin Meynard (numéro 2), un des représentants de GZ Aquitaine s’amuse avec Henri (numéro 3), Luca Cisilotto et ses copains à jouer aux « « hooligans » ».

Augustin Meynard qui est lui aussi un représentant de cette bourgeoisie qui s’encanaille au sein du nouveau mouvement de Zemmour :
https://www.sudouest.fr/2011/11/18/les-meynard-un-siecle-de-vins-dans-leurs-filets-556506-713.php?nic

Pour qui connait un minimum la réalité des rapports de force existants dans la capitale girondine, voir ces jeunes bourgeois suivre la mode du regroupement virilo sera l’occasion de sourire un peu. Il parait en effet bien audacieux de vouloir jouer aux hooligans sur Bordeaux lorsque l’on n’a, comme les génies de cette « Génération Z », strictement aucune expérience du terrain et la peur au ventre lorsqu’on s’y aventure.


Extrait tiré du livre « Au cœur du Z » de Vincent Besson

 

En définitive, GZ n’est rien d’autre qu’une auberge espagnole permettant d’agglomérer tout ce que le camp réactionnaire compte de plus rance dans ses rangs. Et si leur capacité à tenir la rue dans la cité du Port de la Lune est proche du néant, le véritable danger se situe bien au niveau national sur le plan électoraliste. La candidature Zemmour s’inscrit dans le mouvement de recomposition en œuvre depuis plusieurs années au sein des droites françaises et le récent ralliement de Marion Maréchal constitue une étape supplémentaire vers ce qui pourrait vite devenir dans les prochains mois une guerre pour l’hégémonie au sein des droites avec l’historique Rassemblement National. Il nous faudra surveiller avec la plus grande attention ce qui en résultera.

D’ici là, sur Bordeaux, il n’appartient qu’à nous toutes et tous de faire en sorte que la peur reste dans leur camp.

Retour sur le rassemblement en hommage à Clément Méric

À l’appel de l’Offensive Antifasciste Bordeaux, une centaine de personnes se sont rassemblé.e.s dimanche à Bordeaux pour rendre hommage à Clément Méric. Huit ans après son assassinat, nous avons pris la parole pour faire un point sur le verdict du procès en appel des meurtriers de Clément et un état des lieux de l’extrême-droite à Bordeaux, avant de faire une photo de groupe. Nous reproduisons ci-dessous le texte de notre intervention.

« Au terme de deux semaines de procès, le verdict a été prononcé. Esteban Morillo et Samuel Dufour ont été reconnus coupables de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec deux circonstances aggravantes : la réunion et l’usage d’une arme. Tout au long du procès, ils auront tenté de nier leur appartenance à la mouvance néonazie, de dissimuler des preuves, d’inverser les rôles en se faisant passer pour les victimes d’une agression contre laquelle ils se seraient défendus. Finalement, ils écopent de peines moins lourdes qu’en première instance : huit ans d’emprisonnement pour Morillo, cinq pour Dufour.

S’il nous semble évident qu’une reconnaissance de culpabilité des militants de Troisième Voie n’est pas suffisante, ce jugement permet malgré tout de mettre en pièce tout ce que les accusés, l’extrême-droite et certains médias véhiculaient depuis huit ans : non, la mort de Clément ne résulte pas d’une simple « bagarre », mais bien d’une attaque fasciste. Par ailleurs, cette reconnaissance de culpabilité est importante pour la famille de Clément, pour ses camarades. Elle l’est donc aussi pour nous. Maintenant, rendre hommage à Clément, ce n’est pas seulement se satisfaire d’un verdict. C’est aussi poursuivre son combat.

Or, huit ans après, force est de constater que la menace fasciste contre laquelle il luttait continue de progresser. Non seulement le Rassemblement National ne cesse de croître dans les urnes mais en plus, les idées qu’il véhicule se répandent dans toute la société.

Portées par les politiques autoritaires macronistes et les discours de presque toutes les forces politiques, ces idées progressent aussi à mesure que la précarité, les violences et l’isolement s’accroissent.

Cette situation, nous la connaissons aussi localement. Il y a tout d’abord l’activisme de groupuscules fascistes bordelais dont les antisémites de l’Action Française et les nazi.e.s du Menhir (aujourd’hui appelé Bordeaux Nationaliste) constituent les têtes de pont. Il y a aussi la violence sociale et policière que connaissent depuis des années les quartiers populaires du Grand Parc ou encore de Saige, et qui s’est accentuée durant la crise sanitaire. Il y a également la répression des mouvements sociaux, particulièrement violente sur Bordeaux durant les gilets jaunes et la lutte contre le réforme des retraites. Il y a d’autre part la résurgence régulière de la manif pour tous, qui profite à Bordeaux de la présence des catho intégristes de Saint Eloi. Il y a enfin la politique d’évacuation violente et systématisée des squats, en particulier d’exilé.e.s y compris mineurs. Bref, la situation que nous venons de décrire, tant nationalement que localement, montre que les combats de Clément ne font malheureusement pas partie du passé.

Alors, parce que Clément vit plus que jamais dans nos luttes, nous continuerons à préférer une vie de combat plutôt qu’une minute de silence.

Contre le fascisme, riposte populaire ! »